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«Vous nous dites être partisans d’un recours mesuré à l’énergie nucléaire, mais en oubliant de préciser que les réserves de combustible sont limitées», nous reproche un lecteur de Genève.

L’uranium est partout. Des travaux scientifiques de l’Université de Genève ont révélé que la teneur en uranium mesurée dans le Rhône à la Porte du Scex, varie entre 2 et 15 microgrammes par litre. Il y a donc des filons d’uranium dans les Alpes, principalement le massif du Mont-Blanc, qui engendrent des eaux d’infiltration contenant jusqu’à 1,3 gramme d’uranium par mètre cube, de quoi envisager une exploitation aujourd’hui rentable entre le Val Ferret et le Châtelard…

Ce n’est qu’un exemple parmi des milliers d’autres dans le monde. Il est un autre aspect important à propos du combustible nucléaire dont on parle peu: la prochaine Génération 4 de réacteurs n’utilisera plus seulement les 0,7% de l’uranium naturel que constitue l’isotope fissile U235, mais également le reste, soit l’isotope fertile U238 présent, lui, à 99,3% dans l’uranium naturel, avec 142 fois plus d’énergie potentiellement récupérable.

Si l’exploitation actuelle de l’uranium naturel dans des minerais à teneur voisine de 0,5% est assurée pour ces prochains cent ans, on disposera ainsi de plusieurs milliers d’années de combustibles supplémentaires. Et à côté de l’uranium, il y a le thorium, un autre isotope fertile, dont la teneur dans la croûte terrestre est de 12 parties par million, soit quatre fois plus abondante que celle de l’uranium. Des réacteurs au thorium naturel sont en voie d’expérimentation en Inde, le pays aux plus riches gisements. C’est peu dire que l’on dispose de suffisamment de réserves de combustible pour une relance massive du nucléaire dans le monde.

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